Feu Machin

Feu Machin sur Subjective

Ville : Paris

Depuis : 2009

Membres actuels : Samuel Trifot (clavier, pédales, loop, voix), Jade Bouchemit (machines, bruits, voix), Edouard Rose (guitare, pédales, loop, voix, clavier)

Projets parallèles : Kikiilimikilii (Samuel Trifot solo), Gross Bite (Samuel Trifot), Altered Beasts (Samuel Trifot), Xiuhcoatl (Jade Bouchemit solo), Ikiman (Edouard Rose), Timides (Edouard Rose), Engins (Samuel Trifot, Jade Bouchemit, Edouard Rose), Bad Bats (Edouard Rose).

Lire ici notre chronique de ‘Cavern’ de Bad Bats

Autodescription : « bruit-hypnotique »


Discographie

((o)) (album| autoproduit, 2009)

 

Huehueteotl (EP | Heia Sun, 2010)

01. Ze Páhpaquilizticatlápaloli/ 02. Ipan Non Huei Hehuile / 03. Cuicatl / 04. In Eztli, In Yollohtli / 05. Kojotl Beat

 

Rhino (EP | Ideal Crash, 2011)

01. Community Pills / 02. MSV / 03. Texlahoma Beach

 


Subjective présente Feu Machin

Je ne devrais pas m’engluer dans une métaphore trop subjective. Je devrais essayer de ne pas trop me focaliser sur le dernier EP de Feu Machin, Rhino, mais plutôt essayer de parler de ce groupe en général, synoptiquement. C’est trop tard, l’image de cet animal multiple-tonnes que Dalí fait avancer sur de longues et fines pattes à travers un paysage fantasmagorique s’est collée à mon esprit. Les kinésistes associent des couleurs aux sons, j’associe cette scène à Feu Machin.

Debout sur un rhinocéros je mange des tranches d’ananas. Debout sur un rhinocéros je m’aventure vers des contrées inexplorées. Je sifflote des mélodies improbables, des mélopées acides qui chatouillent les neurones des chalands avides de sensations nouvelles. Ces mélodies ne sont pas les miennes, j’ai les yeux fermés, mon corps est probablement installé confortablement sur un fauteuil bien moelleux, et ces mélodies que je sifflote au cours de ma petite ballade onirique, un petit cable relié à la chaine Hi-Fi me les transmet. Dans ce monde où je me balade, le sens commun n’est pas évident, on cherche avant tout à pousser un peu plus loin. Quoi exactement ? Rien de clair, et c’est ce qui m’excite. On cherche à distendre le chemin qui relie un stimulus à une réaction. Un phénomène à une perception. En sortant des chemins battus sur le dos de cet aimable rhinocéros, on trouve de nouveaux paysages, rien de commun, ou en tout cas très peu. Cette nouvelle route est stimulante, cette nouvelle route est exaltante.

Elle me rappelle ce jour où pour la première fois je voyais rouge. Elle me rappelle la première fois où je sentais un orage approcher. Elle me rappelle ce jour où pour la première fois je ne touchais plus terre. Elle me rappelle la première fois où je goûtais à la folie. Elle me rappelle ce jour où pour la première fois j’entendais les mouches voler. Ces routes sensationnelles que l’on ne connaît pas encore sont la fibre même de la richesse des expériences. Voir plus loin, toucher au vif, ne plus se sentir, goûter la volupté, entendre raison. Écouter Feu Machin. Écoutez Feu Machin.

par Nicolas Fait

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